Un monde surnaturel

14Mai/18Off

Un fort essor des micro-crèches

Les micro-crèches ont une capacité maximale de dix places. Elles relèvent du droit commun mais ont des modalités de fonctionnement assouplies par rapport aux autres EAJE (fonction de direction, encadrement, etc.). Deux modalités de financement sont possibles pour les micro-crèches : - Soit les micro-crèches optent pour la prestation de service unique (PSU), laquelle est versée directement par la CAF à la structure et imputée sur le fonds national d’action sociale (FNAS). A ce titre elles doivent respecter les règles de la PSU comme les autres EAJE et doivent alors appliquer le barème national des participations familiales. - Soit les micro-crèches optent pour le complément de libre choix du mode de garde de la prestation d’accueil du jeune enfant (CMG de la Paje). Dans ce cas, il s’agit d’une prestation légale versée par la CAF à la famille (16 heures d’accueil minimum par mois, tarification libre mais plafonnée à 10 € de l’heure) et qui s’impute sur le Fonds national des prestations familiales (FNPF). Le développement de structures collectives est en grande partie imputable à l’essor des microcrèches et particulièrement celles relevant du complément mode de garde (CMG) de la Paje. Comme le souligne la CNAF, entre 2012 et 2015, le nombre de micro-crèches PSU a doublé, mais c’est le nombre de micro-crèches Paje qui a le plus progressé (+235 %). Il s’agit d’une progression remarquable dans une période où le nombre de places d’accueil en crèches PSU classiques n’augmente que de façon modérée. Pour que les parents puissent bénéficier du CMG « structure », la tarification horaire aux parents (avant CMG) est libre mais elle est plafonnée à 10 € par heure. Selon la CNAF, avant crédit d’impôt, le reste à charge moyen pour les familles est de 2,69 € de l’heure pour les micro-crèches Paje soit plus de deux fois supérieur à celui des micro-crèches PSU (1,23 € de l’heure). Ce reste à charge élevé interroge sur l’accessibilité financière de ces microcrèches. En 2017, l’étude menée par le cabinet TMO pour la CNAF auprès de parents utilisateurs de micro-crèches montre que ce sont majoritairement des familles biparentales dont les deux conjoints exercent une activité professionnelle (71 %). Ils appartiennent aux catégories sociales moyennes et supérieures puisque 35 % sont des cadres ou professions libérales et 31 % ont un revenu supérieur à 4 500 € net par mois.

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