Un monde surnaturel

30Juil/18Off

L’économie positive est fondée sur la prise en compte du long terme

L’économie positive rassemble, par définition, toutes les entités qui produisent des biens ou des services, marchands ou non marchands, privés ou publics, et qui souhaitent être utiles aux générations suivantes. L’économie positive vise donc à réconcilier la démocratie, le marché et le long terme ; à rendre compatibles l’urgence du court terme et l’importance du long terme. L’économie positive considère le monde comme une entité vivante, qu’il convient de protéger et de valoriser et dont l’humanité n’est qu’une des dimensions. L’économie positive n’oppose pas de façon manichéenne un modèle de croissance, qui serait « négatif », car destructeur de la planète, à un modèle de décroissance qui serait « positif », car protecteur du long terme. Elle s’écarte radicalement des théories de la décroissance ou de la croissance zéro, du luddisme du XIXe siècle ou de ce qui a pu être interprété : non sans méprise – du rapport « Meadows » du Club de Rome intitulé Halte à la croissance ? en 1972. L’économie positive suppose en fait une réorientation profonde de la production par des investissements et donc de la croissance. Une entreprise positive considère que le bien-être de ceux qui la composent, dirigeants et salariés, et de ses actionnaires n’est pas sa seule raison d’être : elle doit, au-delà du profit et des salaires, créer des services utiles à la collectivité présente et future. En particulier, elle doit s’intéresser à améliorer la qualité et la durabilité de son environnement écologique et social. L’économie positive vise à permettre à chacun d’apporter une réponse claire à la question qu’il peut se poser après une journée de travail : « Suis-je utile à la société, d’aujourd’hui et de demain ? À quoi est-ce que je contribue ? Mon travail a-t-il du sens ? Est-ce que je participe à la construction ou au contraire à la destruction du monde de demain ? »

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