Un monde surnaturel

21Mar/18Off

Du vin à Angers

Lors d'un cours d'oenologie auquel j'ai participé la semaine dernière, j'ai découvert deux vins : le Pazo Piñeiro Albariño de Lusco do Miño, ainsi que le Pavillon Blanc de Château Margaux. Ce dernier était plutôt une redécouverte, car je connaissais déjà ce vin depuis quelques années, mais j'ai pu en apprendre plus sur l'histoire de ce vin blanc de Château Margaux.
Car si Château Margaux est surtout célèbre pour son vin rouge, il produit aussi un blanc très estimé, le très appréciable – et apprécié des connaisseurs - Pavillon Blanc. Un vignoble de 12 hectares n'est planté que de Sauvignon blanc. Lorsque l'appellation Margaux fut officiellement reconnue en 1955, ce vignoble en fut exclu à cause du risque élevé de gel printanier et donc mis en bouteilles comme un simple Bordeaux blanc. Pavillon Blanc est fermenté en barrique, procédé inhabituel pour le Sauvignon, puis élevé en fûts de chêne pendant sept à huit mois supplémentaires. La production annuelle avoisine généralement les 35 000 bouteilles. Le 2001, millésime extraordinaire, arbore de hauts niveaux de concentration, de complexité et de profondeur, à ce jour toujours inégalés. Long et onctueux, d'une incroyable persistance, son fruit généreux et son acidité croquante masquent la forte teneur en alcool de 14,8 %. Tendant à se fermer et à devenir maussade à 2 ans d'âge, il s'épanouit après sept ou huit ans. Un tel vin mérite d'être dégusté en compagnie de grands mets, tels homard, coquilles Saint-Jacques, ou bien certains fromages.
Le second vin, qui m'était quant à lui inconnu, était un Pazo Piñeiro Albariño de Lusco do Miño. Le domaine Lusco do Miño a été fondé par le vinificateur José Antonio Lopez Dominguez, en partenariat avec ses importateurs américains Stephen Medler et Almudena de Llaguno. En 2007, une restructuration a été entreprise, et l'actionnaire majoritaire est aujourd'hui la dynamique société Dominio de Tares. Les meilleurs vins issus d'Albariño ne se contentent pas de survivre une fois en bouteilles : ils acquièrent une personnalité et une structure inimitables. Lusco do Miño a su placer ses deux vins parmi cette élite. On remarque d'abord la cuvée de base - appelée Lusco depuis le millésime 1996 -, l'un des vins qui s'est retrouvé en tête de la révolution qualitative de la DC) Rias Baixas au milieu des années 1990. La société produit aussi ce Pazo Piñeiro, qui porte le nom du domaine de Salvaterra do Miño, dont les 5 hectares plantés d'Albariño en 1970 constituent le fleuron. D'autres bouteilles d'Albariño souffrent d'une jeunesse excessive, d'un rendement trop intensif, ou d'un abus de levures. Bien au contraire, Le Pazo Piñeiro est sec, minéral, frais et fruité, structuré et long, et ses vertus n'ont fait qu'embellir pendant ces trois dernières années de vie.
Si vous n'avez encore jamais goûté à ces deux vins, je vous les recommande vivement. Etant donné le prix d'entrée du Pavillon Blanc, il est probable que vous ne le dégustiez que dans le cadre d'un cours d'oenologie. Mais le Pazo Piñeiro Albariño est quant à lui beaucoup plus accessible. Davantage d'information est disponible sur le site de l'agence de ce cours d'oenologie à Angers. Cliquez sur le lien.

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20Mar/18Off

De la violence sexuelle en France

Le 10 décembre 2017, le bulletin mensuel d’information de l’INED « Population & Sociétés », s’est focalisé sur les violences dans les espaces publics avec en ligne de mire le type de violences auxquelles les personnes sont confrontées (verbales, physiques, sexuelles) et les caractéristiques des personnes les plus touchées. Premier enseignement : dans les espaces publics, hommes et femmes ne sont pas égaux et ne subissent pas les mêmes faits. Ainsi, un quart des enquêtées déclarent avoir subi au moins une violence (du fait le moins grave comme le sifflement jusqu’à des actes ou pratiques sexuels forcés) dans les espaces publics au cours des douze derniers mois. Sur cent femmes, vingt ont mentionné avoir été sifflées au moins une fois. Viennent ensuite les insultes (8 %), le fait d’avoir été suivie (3 %), le pelotage accompagné parfois de baisers forcés (2 %), puis les propositions sexuelles insistantes (1 %), et l’exhibitionnisme ou le voyeurisme (1 %). L’INED mentionne que lorsqu’une femme est victime de plusieurs faits, elle rapporte la plupart du temps qu’il s’agit d’auteurs différents : les cas de faits répétés perpétrés par un même auteur sont exceptionnels dans les espaces publics. Il est constaté que les agressions sexuelles sont fréquentes dans les espaces publics. C’est là que 7,9 % des femmes et 2,2 % des hommes en ont subi une à un moment ou à un autre de leur vie, le plus souvent du pelotage ou des attouchements du sexe. Les viols dans ces espaces concernent 0,9 % des femmes et 0,3 % des hommes âgés de 20 à 69 ans, ce qui est moins fréquent que dans la famille (où ces actes sont subis par 1,6 % des femmes et 0,3 % des hommes), ou le cadre conjugal (1,4 % des femmes et moins de 0,3 % des hommes).

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