Un monde surnaturel

29Jan/20Off

Comment j’ai sauté en parachute

La scène s'est déroulé samedi dernier, par une journée grisâtre. J'entre dans un aéroclub sans prétention. J'ai une boule au ventre : je me prépare à accomplir un saut en chute libre pour la première fois. Je fais la découverte de mon moniteur, saut en parachute Jonas. L'ambiance est plutôt conviviale : tout le monde se tutoie aussitôt. C'est la même atmosphère que j'ai pu vivre en effectuant une journée de saut à l'élastique en compagnie de pros l'année dernière. Chris me décrit les instructions à respecter en plein ciel, puis je passe nos harnais (qui va des cuisses aux épaules). Ainsi harnaché, j'accède à l'avion qui nous attend à la lisière de la piste. C'est vraiment là-dessus que je dois embarquer ? C'est l'angoisse. Je pénètre avec appréhension à bord de l'appareil. L'habitacle est dépourvu de tout siège : nous devrons nous installer à même le sol. Quelques minutes plus tard, nous délaisse la terre ferme. Le vol est en lui-même original. Si je suis habitué à prendre l'avion, un vol à bord d'un appareil aussi minuscule se révèle franchement flippant. Pour la petite histoire, la porte latérale est ouverte et laisse le vent glacé entrer à l'intérieur. La vue est incroyable.. Après vingt minutes de vol, nous nous retrouvons enfin l'altitude requise. Enzo amarre mon harnais au sien, puis me donne des lunettes. L'élastique me garrotte le sommet du crâne, mais étant donné la vitesse à laquelle on va avoir droit, il faut tout faire pour ne pas les paumer une fois lancé. Je sens l'adrénaline couler en moi lorsque vient le moment de se lancer et que je me retrouve devant l'ouverture.
Je réalise brusquement ce que je suis sur le point de faire : sauter dans le vide à trois kilomètres et demi d'altitude, et compter sur un bout de toile L'envie d'effectuer ce saut s'est soudainement quitté. On se laisse tomber, et c'est parti. 60 secondes d'euphorie ! Nous filons à une vitesse record. Je vole. En fait, je tombe seulement d'un point très élevé, mais j'ai véritablement l'impression de voler. Après en avoir rêvé pendant des années, je suis passé à l'acte ! Le parachute s'ouvre subitement, et nous quittons la position horizontale pour la station verticale. Et voilà la seconde partie Cool. Six minutes hors du monde. La tranquillité qui règne en altitude est impressionnante. Le décor est beau au-delà des mots. Je suis au paradis. Un peu plus tard, on atterrit tout en douceur, presque à deux pas du hangar où j'ai fait la rencontre de Quentin. La boucle est bouclée. Retrouver la terre ferme est une expérience assez bizarre : difficile de la voir comme avant après l'avoir contemplée depuis le ciel !

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