Un monde surnaturel

Cette liberté à laquelle nous ne pensons plus

La semaine dernière, j'ai participé à un congrès à Tallinnoù j'ai croisé quelqu'un qui soutenait l'idée selon laquelle le libre marché, serait en définitive la source du malaise actuel. Un un Chinois moyen aurait évidemment un jugement inverse. De son point de vue, la croissance extraordinaire le fruit du libre-échange. Et le fait est que, actuellement, de nombreux pays en développement ne bénéficient pas encore de libre marché ! Le fait que l'ensemble des gouvernants réagissent pour paralyser le libre marché dans la plupart des pays éclaire tout ce qu'ils ont à subir. Le Mexicain moyen régresserait-il tellement s’il avait la possibilité de choisir son opérateur téléphonique au sein du libre marché. Un agriculteur d'Afrique vivrait mieux si l’Europe optait sincèrement pour le libre marché et mettait fin aux subventions faites à sa propre agriculture européenne. Un Nigérien adorerait sûrement pouvoir construire créer son business sans être obligé de devoir accorder de pots-de-vin. L’agriculteur congolais moyen ne voudrait-il pas détenir un tracteur, sans craindre de le perdre pour une raison complètement abusif. Pour la plupart des gens, profiter de davantage de libre marché est aujourd’hui un rêve. Le rêve de pouvoir choisir où l’on souhaite aller et ce que l’on veut acheter ou vendre, sans politiciens qui défendent leurs propres intérêts (et ceux de leurs amis) au-dessus de ceux du reste de la population. En réalité, et ce colloque à Francfort me l'a une fois encore confirmé, ce sont principalement les Européens qui vomissent le libre marché. Cette répulsion se manifeste de nombreuses façons. L’une d’entre elles est le protectionnisme comme moyen de préserver les citoyens et les entrepreneurs de la concurrence implacable des autres pays. Mais il serait bon de se souvenir que cette concurrence « sauvage » sous la forme d'un plus vaste choix et de prix inférieurs.